1984 à 1989
1984 – Un comité composé d’organismes et de citoyens provenant de différents horizons entame des travaux devant mener à la création d’un organisme s’adressant aux jeunes femmes en difficulté dans les rues de Montréal. L’objectif déjà à ce moment : une maison pour les accueillir.
1986 – Le 25 août 1986, le Centre de secours aux jeunes prostituées de Montréal est incorporé à titre d’organisme de charité. Sa mission s’appuie sur les constats et recommandations des rapports sur la prostitution juvénile du CSS Ville-Marie de 1982, du rapport Badgley, paru en 1984, et du rapport Frazer, publié en 1985.
1987 – Année internationale du logement des sans-abri : une équipe de quatre personnes est chargée de développer l’organisme. Commence aussi le travail de rue.
1988 – Un petit bureau sert de base aux travailleuses de rue et d’espace de soutien aux jeunes femmes.
1989
Don substantiel : la Ville de Montréal cède l’édifice actuel au loyer fictif d’1$/mois, avec un bail de 43 ans. Première campagne de financement dont l’objectif était de 200 000$ pour assurer les frais d’opération de la résidence.
1990
Grâce aux dons de diverses fondations et de Centraide ainsi qu’à des subventions gouvernementales, les rénovations sont complétées et la résidence est inaugurée le 15 mars. La maison se définit alors comme une ressource d’hébergement long terme de 17 places pour jeunes femmes de 14 à 24 ans, une première au Québec et une des rares ressources au Canada s’adressant ouvertement aux jeunes femmes prostituées ou à risque de le devenir.
1994
Le prix Alphonse Desjardins, Action de type communautaire, les marathons des Écoles Catholiques et Jacob viennent soutenir l’organisme traversé par une crise financière.
C’est aussi le cinquième anniversaire de la maison d’hébergement célébré au Zest en présence de Sophie Lorain, qui devient alors porte-parole de l’organisme.
Puis Passages fait du cinéma ! Participation au tournage d’un film d’Anne-Claire Poirier et à la tournée Sidérance.
1997
Passages devient propriétaire et s’adresse maintenant aux jeunes femmes de 16 à 22 ans.
Création de la vidéo d’animation L’autre côté de la rue dont l’animation et la diffusion dans différents milieux sont assurées par 7 jeunes femmes.
1999
L’autre côté de la rue devient un projet porté par 2 formatrices issues du milieu. L’insertion passe aussi par les ateliers d’art, nouveaux à Passages, et associés au projet La boîte à jobs.
2000-2005
2000 – Passages change de vocation et devient une ressource d’hébergement et d’insertion pour jeunes femmes en difficulté. D’ailleurs, l’hébergement offre 9 places depuis quelque temps.
2001 – Période de grands changements. L’accueil et l’hébergement (de 1 à 3 jours) sont désormais offerts à des jeunes femmes de 18 à 30 ans. Arrêt du travail de rue.
2002 – Grâce à une contribution du gouvernement fédéral, à une bonification importante du financement provincial et aux bénéfices de la soirée Angèle Dubeau et la Pièta, l’hébergement à bas seuil est à nouveau offert.
2005 – L’immeuble occupé par Passages est dégagé de toute hypothèque et la maison fait peau neuve grâce à une contribution fédérale. Seize places sont désormais disponibles, dont 5 pour des séjours de quelques mois.
2006
Passages a 20 ans!
Développement du projet de logement social de 6 unités avec soutien communautaire dans l’arrondissement Hochelaga-Maisonneuve.
La plateforme de revendication « Pour une politique en itinérance » voit le jour.
2008-2014
2008 – Commission parlementaire sur l’itinérance siège à Montréal : Passages y dépose un mémoire et les Passagères y présentent le Manifeste des Passagères.
2011– Passages souligne ses 25 années d’existence sous le thème « Être ensemble ».
L’organisme accueille désormais 14 locataires dans la cadre de son volet « Soutien communautaire en logement social ».
De leur côté, les ateliers ont évolué au fil du temps. Les séances d’écriture laissent désormais place à la danse, à la demande des femmes.
2012 – Parution du magazine Dans mes tripes sur le thème des grossesses non-planifiées. Ce projet a été chapeauté par une intervenante et réalisé par les Passagères avec la collaboration d’un comité de lecture, de la direction de l’organisme, de graphistes et la participation financière du Forum jeunesse de l’île de Montréal.
2014 – Nouveau projet d’insertion sociale pour les femmes : création d’un jardin dans la cour arrière de la maison en partenariat avec Alternatives et la participation financière du Forum jeunesse de l’île de Montréal.
2016
Touchée par notre ouverture et notre acceptation des femmes sans condition et convaincue de notre impact positif concret sur la vie de ces jeunes femmes, la comédienne Caroline Dhavernas devient la porte-parole de l’organisme.
2017
Caroline Dhavernas fait une campagne médiatique pour parler du travail de Passages et faire connaître les réalités des femmes en difficulté. Deux messages publicitaires sont créés mettant en vedette notre porte-parole. Réalisés par Chloé Robichaud ces deux capsules sont écoutées plus de 200 000 fois.
2018
Passages s’est refait une beauté ! Un nouveau logo, de nouvelles couleurs et un nouveau slogan « on prend soin des jeunes femmes ».
2019
Passages recentre son offre de service afin d’offrir de l’hébergement d’urgence, les séjours sont pour du dépannage (quelques heures à trois jours) et du court terme (1 mois). Le volet insertion de Passages propose maintenant des ateliers de Yoga les vendredis après-midi.
Au printemps, le spectacle La caverne de fermières – un cercle de fermières avec pas de ferme est présenté au théâtre Sainte-Catherine.
2020
Impossible de passer sous silence la pandémie de COVID-19 qui nous a frappées au printemps 2020. Le Québec au complet a été en pause pendant des semaines, mais l’itinérance elle, n’a pas connu de pause. Nos volets logement et hébergement sont restés ouverts et l’équipe a dû faire preuve de beaucoup de créativité pour maintenir et adapter ses services. Néanmoins, tout a été mis en place pour qu’il n’y ait pas de coupure dans nos services.
L’onde de choc créée par la pandémie nous a rappelé l’importance de la solidarité, de l’entraide et de l’empathie au sein de notre société. Nous avons voulu nous insérer dans ce discours pour une plus grande écoute des intervenantEs sur le terrain et sur le besoin de plus de solidarité envers les personnes vulnérables de notre société. C’est dans ce contexte que le sac réutilisable de Passages a vu le jour. Il nous a servi de tremplin pour parler des réalités des Passagères et faire connaître le travail essentiel de Passages. L’ensemble de l’argent qui a été amassé par la vente de nos 150 sacs (tous vendus en une semaine!) nous a permis de continuer de remplir notre mission: offrir de l’hébergement et un espace sécuritaire pour toutes jeunes femmes en difficulté sans regard ni jugement sur sa situation.
2021
Passages fête ses 35 ans! La pandémie nous empêchant de nous rassembler pour célébrer, un livre est créé afin que l’équipe, les femmes et les partenaires puissent échanger sur ces 35 ans de travail important. C’est Caroline Dhavernas, notre porte-parole, qui lit des extraits du livre dans une vidéo publiée sur nos réseaux sociaux pour l’occasion.
2022
Né d’un réel besoin d’avoir un outil qui aborde la violence dans les relations intimes adapté aux jeunes femmes qui fréquentent les hébergements comme Passages, le projet violences faites aux femmes voit le jour en 2022. Mené par une intervenante, le Cercle des Passagères – c’est ainsi qu’elles se sont nommées – s’affaire pendant plusieurs mois à la création d’un outil PAR et POUR. Le fanzine du Cercle des Passagères, créé dans le cadre du projet est diffusé sur les réseaux sociaux, aux partenaires et aux Passagères. Ce sont plus de 9400 personnes qui ont été rejointes par les publications portant sur le fanzine sur nos réseaux sociaux!
Oeuvre en bannière – Phany, inspiration : Evelyne Axell